• E lacrime di San Larenzu (Les larmes de Saint Laurent)

    Chaque année, aux mois de juillet et d’août, se produit un événement très médiatique
    pour les passionnés d’astronomie ou les curieux/amoureux de la nature: l
    a pluie de météores des Perséides.

    Appelée aussi les « Larmes de Saint Laurent ». Il s’agit d’un essaim de météoroïdes (de fins débris d'astéroïdes ou de comètes) né et alimenté par les différents passages de la comète 109P/Swift-Tuttle, portant fièrement le nom des deux astronomes Lewis Swift et Horace Parnell Tuttle.

    Chaque comète (de gros blocs de glace et de roche) traversant le système solaire, laisse derrière elle une gigantesque traînée de poussières, des particules appelées météoroïdes et dont la taille est comprise entre celle d'un grain de sable et celle d'un petit caillou (plus gros à quelques exceptions). Chaque année, à la même période, lorsque la Terre traverse cet essaim, les météoroïdes entre en collision avec les différentes couches de notre atmosphère à près de 200 000 km/h et donnent naissance à des astrométéores, appelés également "étoiles filantes", bien qu'il n'y ait aucun lien avec ces astres.

    Le courant de météoroïdes rencontre notre planète entre le 20 juillet et le 25 août, avec un pic d'intensité entre le 11 et le 15 août et un maximum aux alentours du 12 août (à +/- 2 nuits). Le pic diminue d'année en année, mais la période propice pour 2023 aura lieu le dimanche 13 août entre 4h et 23h. Une autre période particulièrement active pourrait se produire le lundi 14 août entre 3h et 4h45.

    Les perséides portent le nom de la constellation d'où elles semblent provenir (le radiant); Persée dans ce cas précis.

    E lacrime di San Lurenzu (Les larmes de Saint Laurent)
    Crédit photo: Stelvision.com

    Les pluies de météores étant imprévisibles, il est doublement recommandé de répartir ses observations sur une période de 24h à 48h avant et après le pic. Enfin, certaines perturbations récentes de la trajectoire de la comète ont donné naissance à des essaims isolés qui peuvent nous surprendre et augmenter le taux horaire, de manière très brève.
    A surveiller donc...

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    Pour la petite histoire :

    Le pic de cet événement céleste, se rapproche du jour où l’on célèbre le martyre de Saint Laurent, diacre du pape Sixte II, mort le 10 août 258 à Rome. Pendant son supplice, le Saint aurait versé des larmes remarquables, destinées à errer dans les cieux pour ne redescendre sur Terre que la nuit du 10 août de chaque année. D’où la croyance populaire selon laquelle, en observant un météore (en regardant les "larmes" de Saint Laurent donc) nous voyons nos vœux se réaliser.

    La pluie des Perséides est l’essaim le plus populaire de l'année étant donné qu'il se produit lors de la période estivale (pour le nord), mais contrairement à une croyance persistante, le ciel d’été n’offre pas plus d’objets à observer et n'est pas le plus beau, mais il est plus agréable de sortir de chez soi du fait de la douceur de ses nuits ;-)

    Les pluies de météores ne sont pas rares, bien au contraire. Plusieurs d'entre elles illuminent notre ciel tout au long de l'année ("Géminides" mi-décembre, "Léonides" mi-novembre, etc.) et il ne faut donc pas attendre les Perséides et les "Nuits des étoiles" pour sortir et profiter du spectacle.

    Observation des étoiles filantes :

    Pour observer une pluie de météores, inutile de se désespérer à trouver un télescope, le plus gros du spectacle se produira sur la totalité du ciel (un télescope réduisant votre champ de vision, vous louperez forcément le spectacle). S'éloigner des villes et de leur pollution lumineuse reste le réflexe le plus important à avoir. Ensuite, la meilleure période horaire d'observation se situe entre 2h et 6h du matin, car c'est à ce moment-là que nous regardons droit devant nous dans l'espace et recevons donc beaucoup plus de poussières météoritiques (imaginez des flocons de neige virevoltants autour de vous lorsque vous roulez en voiture. Sont-ils plus nombreux sur le pare-brise arrière ou celui de devant ?

    Vos yeux, une chaise longue et des vêtements chauds seront vos meilleurs alliés (les nuits sont parfois fraîches, même l'été, et l’humidité a vite fait de décourager les plus téméraires). Si votre point d'observation est situé dans une zone parfaitement sombre, pensez à emporter une lampe rouge, afin de ne pas perdre votre acuité visuelle nocturne.

    Bonnes observations à tous !

    Cliquez sur l'image pour agrandir.

    E lacrime di San Lurenzu (Les larmes de Saint Laurent)
    Bolide au dessus du mont Gozzi, vu depuis Afa.
    Crédit photo : Alesiu Giacomoni


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