• En ce mardi 12 juillet 2022, c'est avec un accueil exceptionnel et plein d'espoirs scientifiques que nous découvrons enfin les premières images du télescope spatial James Webb, qui nous offre des vues époustouflantes et inédites de divers objets que nous redécouvrons avec émerveillement :

    Le Premier Champ Profond de Webb - "Webb's First Deep Field" 

    Image époustouflante d'un premier Champ extrêmement profond, la plus détaillée à ce jour. Ces points lumineux (excepté ceux avec des aigrettes) sont des galaxies situées, pour les plus lointaines d'entre elles, à 13 milliards d'années lumière.

    La première cible est donc comme prévu l'amas SMACS 0723 situé à 4,6 milliards d'années lumière et contenant des milliers de galaxies. Cet amas a demandé "seulement" 12,5 heures de pose à l'instrument NIRCam qui a permis de réaliser une image composite à partir de clichés pris dans différentes longueurs d'ondes. Une seule demi-journée pour un tel résultat !

    Cette photo ne représente qu'une infime portion de ciel. Imaginez que ce champ tienne dans un grain de sable posé sur votre pouce et bras tendu vers le ciel. Avec le télescope Hubble nous comparions plutôt cela à une tête d'épingle...

    La masse importante de ces galaxies laisse apparaître un incroyable effet de mirage gravitationnel. Les arcs de lumière et les galaxies difformes, sont des artefacts lumineux créés par cette masse importante de galaxies en avant plan, qui font dévier la lumière venant d'objets plus lointains (près de 13 milliards d'années lumière), les rendant visibles et multipliant même leur image.

    Les premières images du télescope James Webb

    Caldwell 74 (ngc 3132) - La nébuleuse de l’explosion en huit ou l’anneau austral à environ 2000 années-lumière

    Cette nouvelle image y dévoile un objet déjà bien connu grâce aux photos du télescope Hubble. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire, une étoile de type solaire en fin de vie et ayant envoyé une grande partie de sa matière dans l’espace sous forme d’une bulle laissant à nu le cœur de l’astre sous forme d’une naine blanche, un astre d’environ la taille de notre planète.

    Grâce aux images de James Webb nous avons désormais une vision beaucoup plus étendue de la nébuleuse planétaire et surtout nous y voyons le compagnon de cette naine blanche qui arrive peu à peu lui aussi en fin de vie et finira par développer sa propre nébuleuse planétaire au sein de ce système binaire.

    Première image : Hubble
    Deuxième et troisième image : James Webb

    Crédits: NASA, ESA, CSA, ESO and STScI

    Les premières images du télescope James WebbLes premières images du télescope James WebbLes premières images du télescope James Webb

    Zoom sur NGC 3324 – La nébuleuse Gabriela Mistral à 7600 années-lumière

    Cette zone de la nébuleuse fait partie du complexe appelé Gabriela Mistral (du fait de la ressemblance du creux de la nébuleuse avec la chevelure de la poétesse chilienne) lui-même faisant partie de la chaotique nébuleuse de la Carène (NGC 3372). Un environnement riche en gaz et poussières très connu pour ses formations d’étoiles très massives.

    Cette nouvelle image révèle de manière exceptionnelle des zones de formation d’étoiles qui étaient autrefois masquées sur les anciens clichés (à comparer avec les photos ci-dessous)

    Première image : Hubble
    Deuxième : James Webb
    Troisième image : ESO La silla telescope
    Quatrième image : Gabriela Mistral

    Crédits: NASA, ESA, CSA, ESO and STScI

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    Le quintette de Stéphan - NGC 7317, NGC 7318a, NGC 7318b, NGC 7319 et NGC 7320 

    Cette nouvelle image montre un groupe de 5 galaxies (dont certaines en interaction) qui sont en réalité sur trois plans différents. Ce groupe est très célèbre et régulièrement photographié, mais aujourd'hui le télescope spatial James Webb révèle le Quintette de Stephan avec un nombre impressionnant de détails totalement inédits. Pour obtenir cette vue exceptionnelle, une mosaïque de 1000 images individuelles a été créée pour un total de plus de 150 millions de pixels. Les informations de Webb fournissent ainsi de nouvelles informations sur la manière dont les interactions galactiques peuvent avoir entraîné l'évolution des galaxies dans l'univers primitif.

    Première image : Hubble
    Deuxième image : James Webb

    Crédits: NASA, ESA, CSA and STScI

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  • Lorsque nous levons les yeux vers la Lune, nous constatons que celle-ci nous montre sans cesse le même visage, la même face donc. Une idée nous viens immédiatement à l’esprit : « la Lune est-elle donc immobile ? ». Eh bien en réalité c’est l’inverse. Si notre Lune ne tournait pas sur elle-même, elle nous présenterait au fur et à mesure la totalité de sa surface.
    Voyons l’explication à l’aide de deux schémas:

    Hypothèse 1) La Lune ne tourne pas sur elle-même :

    Sur ce schéma représentant le système Terre-Lune, notre satellite ne tourne pas sur lui-même mais uniquement autour de notre planète. Le point rouge nous sert de référence. Il est orienté en permanence dans la même direction (vers le Soleil dans ce cas). Le point jaune, lui, nous indique la partie de la Lune que nous voyons depuis la Terre (le personnage blanc et la flèche bleue indique la direction de notre regard). Nous constatons que le point jaune se déplace par rapport au rouge.
    Nous pouvons donc en conclure que nous voyons à chaque position, un morceau différent de notre satellite (l’intégralité après un cycle complet).

    Lune sans rotation
     
    Hypothèse 2) La Lune tourne sur elle-même :

    Nouveau schéma, représentant toujours le couple Terre-Lune, mais cette fois-ci notre satellite tourne sur lui-même, en même temps qu’il tourne autour de la Terre. Le point rouge est là pour le prouver car il pointe chaque fois dans une direction différente. Nous constatons que la partie observée depuis la Terre (le point jaune) et le point rouge se superposent sans cesse, ce qui permet d’en conclure que nous voyons chaque fois le même morceau de Lune (la même face) ! Chaque fois que la Lune accomplit un quart de tour sur elle-même, elle se tourne vers nous.

    Lune avec rotation
     
    ExplicationIl faut à notre satellite environ 28 jours pour accomplir une révolution (un tour complet autour de notre Terre), mais il lui faut également le même nombre de jours pour accomplir une rotation (un tour complet sur elle-même). Cette synchronisation parfaite, donne donc l’illusion d’un astre fixe dans le ciel, qui nous regarde en permanence, or notre système est bien animé d’un mouvement très complet et complexe.

    ConclusionOui la Lune tourne sur elle-même ! J’ajouterai qu’il faut garder en tête que chaque astre, quel qu’il soit, tourne forcément sur lui-même. C’est une des lois de notre Univers. Tout tourne, rien n’est immobile…

    Dossier réalisé par Giacomoni Alexis.


    2 commentaires
  • Pas du tout satisfait de ce résultat pour la seule photo obtenue cette saison de la faible lumière zodiacale.
    Merci la météo...

    Canon EOS_1100D - Objectif 10mm - 25s à 6400iso f/4,5.

    Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

    Lumière zodiacale 30 mars 2021


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  • Lumière Zodiacale du 23 mars 2022
    (Rappel: il s'agit du reflet du Soleil sur les particules microscopiques
    errant dans le plan de l'écliptique du Système solaire)

    Cadrage un peu serré et présence un peu lourde de la brume (et autres joyeusetés arrivées du désert lol)
    mais très beau résultat pour un très beau lieu. Prochaine tentative, plus de temps de pose !

    Lumière Zodiacale 23 mars 2022 - Pointe de la Corba (Ajaccio)

    Astrométrie :
    Lumière Zodiacale 23 mars 2022 - Pointe de la Corba (Ajaccio)


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  • La Lune gibbeuse du 07 novembre 2020 En HDR (high dynamic range ou grande gamme dynamique) 3 séries de 200 photos au total, avec trois expositions de 200, 400 et 800 isos, afin de donner ce côté détaillé et contrasté de notre satellite. Mak127mm + canon1100D au foyer.

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir.


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